Blogue
Retour aux blogueSeul dans la souffrance
25-04-2016
Seul dans la souffrance
« Personne n’a été avec moi, mais tous m’ont abandonné […] Mais le Seigneur s’est tenu près de moi et m’a fortifié. » (2 Timothée 4. 16, 17)
La solitude de Paul
La solitude est un sentiment bien pénible. Nous la percevons chez Paul quand il prononce ces paroles. Beaucoup de ceux qui ont perdu des êtres chers ressentent ce sentiment, même des années après la séparation. Le Seigneur l’a aussi éprouvé alors qu’il passait par un cruel isolement.
Dans la dernière partie de l’Évangile selon Matthieu, le Seigneur annonce son rejet prochain et sa crucifixion. Il parle de la trahison de Judas ; il prédit à ses disciples que tous l’abandonneront et que Pierre le reniera à trois reprises. Dans le jardin, le Seigneur s’écarte des disciples pour prier. Bien qu’il en invite trois à le suivre de plus près, ils ne sont pas à ses côtés lorsqu’il s’adresse à son Père et sont incapables de veiller avec lui, gagnés par le sommeil.
La solitude du Seigneur Jésus
Le Seigneur est seul. Peu de temps après, la foule vient pour le prendre, et les disciples s’enfuient. À chacune de ses comparutions devant les autorités, personne ne se tient avec lui. Il est rejeté par le peuple qu’il a si merveilleusement servi. « Crucifie-le ! […] crucifie-le ! » (Marc 15. 13, 14) ; tels sont les cris de la foule. « Nous ne voulons pas que celui-ci règne sur nous » (Luc 19. 14). Ceux qui l’aiment restent loin de la croix. Quelle solitude il doit ressentir !
Les psaumes nous dépeignent admirablement bien les pensées de son cœur : « J’ai attendu que quelqu’un eût compassion de moi, mais il n’y a eu personne,… et des consolateurs, mais je n’en ai pas trouvé » (Psaume 69. 20). « Tu as éloigné de moi […] ceux de ma connaissance » (Psaume 88. 18). « Je suis devenu semblable au pélican du désert ; je suis comme le hibou des lieux désolés. Je veille, et je suis comme un passereau solitaire sur un toit » (Psaume 102. 6, 7). Puis le point culminant, lors des trois dernières heures de la croix, quand les ténèbres enveloppent la terre et que monte vers le ciel le cri de son cœur déchiré : « Mon Dieu, Mon Dieu, pourquoi m’as-tu abandonné ? » (Matthieu 27. 46).
Si nous venons à Lui, nous ne saurons jamais seul
Oui, il y a des moments où nous sommes seuls et où nous en souffrons. Pourtant, aucune solitude ne se compare à celle du Fils de l’homme crucifié. Dans toutes nos douleurs, nous avons une personne vers qui aller, quelqu’un qui nous console et nous soutient quand nous en avons le plus besoin, parce qu’il nous comprend et qu’il est à même de sympathiser avec nos faiblesses.